L’histoire du

Canal 

Du canal de Roanne à Digoin

La genèse

Chers amis, vous allez me demander: mais pourquoi donc construire un tel canal, en cul de sac, entre les ports de Roanne et de Digoin ?


Pour comprendre d’où en vient l’idée, il faut revenir quelques siècles en arrière, à l’époque d’Henri IV et de son ministre Sully. Vu les péripéties pour s’asseoir sur le trône de France, qui se terminent par le siège de Paris et la signature de l’Edit de Nantes, ces deux-là ont bien compris que pour gouverner en paix, il faut que Paris se tienne tranquille. Et pour que les Parisiens, toujours plus nombreux, se tiennent tranquilles, il faut assurer l’approvisionnement suffisant et régulier en vins, combustibles, et céréales (oui oui, dans cet ordre-là!). Or la majeure partie de ces denrées arrive à Paris, via la Loire, et doivent être transbordées sur des chariots à Orléans, pour rejoindre ensuite la Seine et Paris… Ce qui pose souvent des problèmes. Henri IV et Sully décident donc un premier grand chantier: la construction du Canal de Briare, qui permet de relier la Loire à la Seine, via la rivière du Loing. Les travaux, interrompus au moment de l’assassinat du roi, sont terminés par Louis XIII et Richelieu et le Canal de Briare ouvre en 1642.


Ahhhh une bonne chose de faite me direz-vous?


Oui… mais cette solution ne suffira bientôt plus… Car Paris ne cesse de grandir, et le besoin en marchandises aussi.


A la fin du XVIIIè siècle, on veut améliorer la communication entre les ports de la Méditerranée et Paris, afin d’y acheminer toutes les précieuses marchandises venues de l’Orient. Après quelques décennies de batailles d’ingénieur et d’édiles, un tracé est enfin défini, afin de créer, entre Saône et Loire, le canal du Charolais, aujourd’hui appelé Canal du Centre, qui relie Saint-Jean-de-Losne sur la Saône à Digoin sur la Loire. Entrepris à partir de 1773, ce canal à bief de partage ouvre en 1793, en pleine Révolution française. Outre la navigation, il permettra le grand essor de l’extraction minière du bassin de Montceaux-les-Mines/Blanzy et du bassin industriel du Creusot au XIXè siècle. 


Voilà, ça aussi, c’est fait !

Oui… mais… Il reste un problème et non des moindres à régler: les caprices de la Loire… Ahhh la Loire, épine dorsale de la France, fleuve sauvage, indomptable… Comme je vous l’ai dit, elle est souvent trop pleine, ou pas assez (parfois à peine 40 cm d’eau), sans parler des embâcles de glace chaque printemps lorsque les neige d’Auvergne commencent à fondre. Il est urgent de trouver une solution qui permette de naviguer toute l’année, sur les 200 km entre le port de Digoin et le canal de Briare.

Digoin Loire étiage

Et dans les années 1820, il est urgent d’agir.


La France doit relancer son économie, sapée par les guerres napoléoniennes et qui subit de plus en plus la concurrence de l’Angleterre, qui a déjà commencé sa Révolution industrielle. Et pour cela, il faut que matières premières et produits finis puissent circuler d’une mer à l’autre, d’une région à l’autre, et si possible, à faible coût.


Arrive alors un Directeur général des Ponts et Chaussées et des Mines, sous la Restauration, qui va lancer un vaste plan visant notamment à développer les voies navigables artificielles et à qui il donnera son nom : le plan Becquey.

Tout est en place désormais pour que germe l’idée du dernier tronçon de ce réseau: le Canal de Roanne à Digoin!

Oui rappelez-vous, le port de Roanne est primordial pour l’acheminement de quantités de charbon (et de vin) toujours plus importantes. Dès 1822, députés et élus locaux demandent le prolongement du Canal latéral à la Loire jusqu’au port de Roanne, par un tronçon en cul de sac. Ainsi est décidée la construction du Canal de Roanne à Digoin, intégrée au fameux plan Becquey !


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Association du Canal de Roanne à Digoin

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