L’histoire du

Canal 

Du canal de Roanne à Digoin

Le premier canal

Afin de réaliser le Canal de Roanne à Digoin, les travaux s’étaleront de 1832 à 1838.

L’arrivée du chemin de Fer au Coteau et les derniers bateaux de Loire.

Crédit Médiathèque de Roanne cote archives LRP5200

Construction du Pont du Coteau et de la Digue fermant le port de Roanne en 1830. Lithographie par Noirot. 

Crédit Médiathèque de Roanne 

Le premier gros morceau, c’est la construction du Port de Roanne. On bâtit un pont en pierre, entre le Coteau et l’Ile de Roanne, au milieu de la Loire, afin d’acheminer le charbon depuis la nouvelle gare du Coteau, qui ouvre en 1837 (toute première ligne de chemin de fer d’Europe, la ligne St-Etienne-Andrézieux, ouverte en 1827, est prolongée ensuite jusqu’au Coteau. Elle n’atteindra le port de Roanne qu’à la fin du XIXè siècle…). Parallèlement on construit une digue afin de boucher le bras de la Loire qui passe entre la ville de Roanne et l’Ile. En 1834, le pont est terminé, la digue est en cours d’achèvement, la prise d’eau dans le fleuve, qui permettra d’alimenter le canal est prête. 

Port de Roanne en 1850. Lithographie par Noirot.  

Crédit Médiathèque de Roanne 

Et imaginez à quoi ressemble le chantier de construction de la voie d’eau! pas de gros engins de chantier ni de grues hydrauliques à l’époque! C’est à la pelle, à la pioche et à la brouette que le canal est aménagé! 55,68 km de long, 57 ponts et 13 écluses! Il rejoint le Canal latéral à la Loire à… Chassenard! eh oui! Grande particularité du canal, s’il porte le nom de Digoin, il n’y passe pas! En effet, Digoin est situé en rive droite de la Loire, alors que le canal est finalement construit en rive gauche. Le nom restera… comme symbole du lien traditionnel entre les 2 premiers ports sur le cours du fleuve.

Et à Digoin, afin de permettre la liaison entre Canal du Centre, Canal Latéral et CRD, on bâtit un pont-canal, entièrement en maçonnerie, de 243 mètres de long! eh oui, si parfois le Pont-canal de Briare est plus connu, en réalisé celui de Digoin est son frère aîné !


Avec ces dimensions, le canal va pouvoir accueillir des bateaux appelés flûtes berrichonnes. Longs de 27 mètres, pour 2,50 mètres de largeur, nécessitant 1,50 m de mouillage, ils peuvent transporter 150 tonnes. Une véritable révolution! Cependant, ces bateaux très étroits ont un inconvénient: ils peuvent facilement basculer lors du déchargement, il faut donc être prudent pour ne pas finir à l’eau, et la cargaison avec ! 

Sur le canal originel, toutes sortes de ponts ont été

construits, ponts à bascules, ponts tournant…  

un exemple de pont-levis comme on pouvait en voir sur le CRD (ici à la jonction entre rigole navigable de l’Arroux et Canal du Centre, à Digoin).

Crédit Office de Tourisme Digoin

Le pont-canal de Digoin. 

Crédit AD716FI8378

Un berrichon (écluse de bourg le Comte)

Crédit AD71, cote 20FI2092

Et comment avancent ces bateaux? à la force des bras! Tirés à la bricole, par le marinier et souvent la marinière, il faudra attendre plusieurs décennies pour que la traction animale se démocratise, en même temps que le prix des mulets puis des chevaux. Il restera des bateaux tirés à force d’hommes et de femme jusqu’à la Seconde Guerre mondiale.


Il est difficile aujourd’hui d’imaginer la physionomie de ce canal dont quasi toutes les traces ont disparu… Seul persiste les vestiges de l’ancienne écluse d’Artaix, qui servent aujourd’hui de déversoir. Si vous voulez vous faire une idée, les canaux du Berry et du Nivernais ont conservé leurs dimensions d’origines.


La navigation sur le canal de développe vite, et avec elle toute une vie se met en place. Les mariniers doivent se ravitailler régulièrement et trouver à proximité de la voie d’eau tout ce dont ils ont besoin, pour eux, puis pour leurs bêtes de trait: produits frais, épiceries, quincailleries, maréchaux-ferrants, et bien-sûr les nombreux bistrots de mariniers (il faut bien se donner du cœur à l’ouvrage!) qui fournissent aussi du foin et de l’avoine.

Un berrichon sur le Canal du Nivernais, qui a conservé le gabarit «Becquey». Cette vue permet de réaliser la grande différence de dimension entre le premier canal de Roanne à Digoin et son aspect actuel. 

Crédit Musée de la Tour du Moulin Marcigny,

cote Prov 1721-01

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Association du Canal de Roanne à Digoin

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