L’histoire du

Canal 

Du canal de Roanne à Digoin

Puis ce fut la Grande Guerre…

Une multitude de marchandises empruntent le canal dans les 2 sens. Du charbon, déjà, et dans les 2 sens, oui oui! Car si le charbon de St Etienne part chauffer les Parisiens, on faut venir celui de Montceaux-les-Mines/Blanzy pour faire tourner les industries de Roanne et St Etienne. On expédie du vin, encore et toujours, on fait venir de l’argile pour les nombreuses tuileries-briqueteries qui ont ouvert tout au long du canal dont on expédie ensuite les productions, on fait venir des fèves de cacao, du sucre, on expédie des fécules, du papier, on fait venir le sable blanc de Nemours pour les verreries, on expédie du verre à vitre, du flaconnage, des eaux minérales. Et aussi, toutes sortes de produits métalliques, depuis de la quincaillerie jusqu’à des poutres énormes destinées aux constructions de nouvelles usines, notamment.

 A Digoin, déchargement d’une péniche au Port de la Faïencerie. A l’époque pas de grues, on charge et on décharge à la pelle et à la brouette. Une main d’œuvre nombreuse est employée dans chaque port. Le métier est rude mais on se serre les coudes!

Crédit AD 71 

Et puis, BANG! 1914, la Première Guerre mondiale éclate et là, le CRD va être rudement mis à contribution. En effet, plusieurs des principaux bassins industriels, du Nord et de l’Est, se retrouvent pris en plein conflit, voire sont carrément en zone occupée par les armées allemandes. Il ne reste que les bassins de Roanne-St Etienne, et Montceaux-Le Creusot, pour faire face à l’effort de guerre! Ils sont d’autant plus importants que, bien éloignés de la ligne de front, ils sont protégés et peuvent tourner à plein régime.

Le canal doit tourner à plein régime, mais la main d’œuvre manque. L’armée envoie donc des prisonniers allemands remplacer les ouvriers du port partis au front.

Crédit Médiathèque de Roanne CP 8F-9

C’est pendant les 4 années que dure la guerre que le trafic sur le CRD sera le plus important! Au point que le Port de Roanne n’y suffit plus, on lui adjoint le Port de l’Oudan, un peu en aval de la première écluse. Puis on décide de la construction d’un arsenal en 1917 (qui ne sera pas fini avant la fin de la guerre) qui se voit doté de son propre port. 

On voit la cohue des péniches sur le canal pendant la guerre. En arrière-plan, le château d’eau de l’Arsenal.

Crédit Médiathèque de Roanne CP 2H-9

Plus tranquille du tout, le Canal de Roanne à Digoin! 


Le transport fluvial est tellement primordial pour approvisionner Paris, l’armée et le front que les mariniers peuvent conserver leurs chevaux pour le halage des péniches, alors que partout ailleurs ils sont réquisitionnés pour l’armée. On utilise même dans certains cas des tracteurs pour haler les bateaux. Ce sont des millions de tonnes de marchandises qui vont transiter chaque année sur le CRD.


Cette frénésie se poursuivra encore un peu après la guerre, car il faut reconstruire! Les régions du Nord et de l’Est sont ravagées, les usines ruinées, des villages et des villes entières ont été rasés… Il faut fournir les matériaux de construction le temps que les outils de productions là-bas soient remis debout.


Le canal retrouve sa fréquentation d’avant-guerre à partir de 1920-1922. Avant de décliner… Le Chemin de fer, toujours lui, voit ses tarifs de transport du fret devenir plus intéressants, on veut que les produits soient transportés plus rapidement. Les biens manufacturés (et le vin) vont préférer peu à peu le train. Ce sont essentiellement les matières premières lourdes, transportées en vrac, qui vont continuer à favoriser les canaux: charbon encore et toujours, matériaux de construction, sable et chaux, sucre, café, céréales… 


Mais ne vous y trompez pas, ce sont encore des dizaines de péniches qui transitent chaque jour!

 Après la guerre, la vie reprend ses droits! Ici la fanfare et l’Union des jouteurs et sauveteurs du Port de Roanne.

Crédit Médiathèque de Roanne CP 9C-10

Lors de grandes fêtes populaires, les équipes de joutes des différents ports le long du canal s’affrontent ! comme il en reste aujourd’hui à Sète, les joutes étaient très répandues sur la plupart des canaux de France.

Crédit Médiathèque de Roanne

Joutes au bassin de Chambilly! La foule est toujours nombreuses pour assister à ces compétitions très spectaculaires !

Crédit AD71    20FI2084

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