L’histoire du

Canal 

Du canal de Roanne à Digoin

La Marine de la Loire

La passionnante histoire de la Marine de Loire est riche en péripéties et je ne vais pas entrer ici dans les détails, mais je vais tout de même vous résumer brièvement son histoire, qui permet de comprendre tout l’enjeu de la construction du Canal Latéral à la Loire et du Canal de Roanne à Digoin.

La Loire, dernier fleuve sauvage de France, est une importante voie de transport de marchandises depuis avant même l’Antiquité. A partir du XIIIè siècle, elle connait un nouvel essor, au moins qu’en 1215, une corporation est créée, « la Communauté des Marchands fréquentant la rivière de Loire et fleuves descendant en icelle », qui sera tout aussi puissante que celle des bateliers de la Seine, la fameuse « Corporation des Nautes ».

Après deux siècles chaotiques (Guerre de Cent ans, puis Guerres de Religion), elle reprend de plus belle au XVIIè siècle. L’enjeu est de taille : approvisionner Paris, la capitale, qui ne cesse de grandir, et les ports de l’Atlantique, Nantes notamment, en vins, bois de construction, céréales… Louis XIV confiera à divers ingénieurs, avec plus ou moins de bonheur, la lourde tâche d’essayer de faciliter la navigation sur la Loire… 

Symboles égyptiens

Une toue cabanée, qui permettait le transport de passagers et de marchandises sur la Loire.

Crédit Médiathèque de Roanne cote archives 1F42-197-n°1029

Au XVIIIè siècle, une nouvelle marchandise fait son apparition: le charbon de terre, que l’on commence à extraire dans le bassin de St Etienne. Il semble la solution miracle à un problème récurrent: le manque de combustible à Paris, pour le chauffage et les nombreuses fabriques et manufactures qui s’y développent. C’est également ainsi que l’on achemine vers la capitale les nombreux produits d’Orient qui arrivent au port de Marseille (via le Rhône, la Saône, puis la route de Tarare jusqu’au port de Roanne).

De son des milliers de rambertes, ou sapines, ces bateaux à fond plat construits à St Rambert ou à Roanne, qui naviguent chaque année sur la Loire. 

Mariniers de Loire à Roanne, 1821 . 

Crédit Médiathèque de Roanne archives cote LRP5265

Mais… le fleuve est capricieux… Ses crues et ses périodes d’étiages (basses eaux) sont nombreuses, et certaines années, elle n’est navigable qu’une centaine de jours, et encore…

Illustration d’une grande crue de la Loire, Roanne 1907. 

Médiathèque de Roanne, cote CP 2P-1

Comment résoudre efficacement ce problème? Transporter autant de marchandises par la route est inconcevable à l’époque, le chemin de fer n’existe pas encore… Alors, au tournant des XVIIIè et XIXè siècles, une idée va faire son chemin: construire tout un maillage de canaux, voies navigables artificielles, qui relieront les grandes vallées fluviales ou suivront leurs cours, pouvant accueillir des bateaux toujours plus imposants, plus nombreux, tout au long de l’année.

C’est ainsi qu’au cours du XIXè siècle, la Marine des canaux prendra le pas sur la Marine de Loire, jusqu’à ce qu’elle disparaisse. La dernière ramberte quitte le port de Roanne en 1866…


Mais cela est une autre histoire!

La crue de 1907 à Iguerande. 

Médiathèque de Roanne CP 2P-23

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